La dernière personne à avoir marché sur la Lune est Eugene A. Cernan ? Depuis ce 4 décembre 1972, nous n’y sommes plus jamais retournés.
Astrophysicien et professeur à l’université de Harvard / Crédit image : Christopher Michel
Pendant 50 ans, la NASA s’est désintéressée de la Lune. Depuis quelques années, son souhait est d’y retourner. Malheureusement, cela semble bien compliqué de retrouver la marche à suivre. Pourtant dans une course à l’espace qui s’intensifie à nouveau avec la Russie et la Chine, les américains ont décidé de braver le danger avec la mission Artemis III prévue pour 2027.
La volonté de retourner sur la Lune n’est pas sans complications. Pour la mission Artemis III, deux astronautes devraient passer une semaine au pôle Sud froid de la Lune. Quatre astronautes seront a bord du vaisseau spatial Orion, mais seulement deux atterriront via l’atterrisseur lunaire Starship hls.
Malgré les milliards dépensés par la NASA depuis 1972, c’est une mission qui inquiète et certains craignent que nous ayons oublié comment marcher sur la Lune. C’est peut-être pour cette raison que la NASA se tourne désormais vers le grand public.
LE GRAND PUBLIC AU SECOURS DE LA NASA POUR EXPLORER LA FACE CACHÉE
L’agence spatiale américaine vient d’annoncer qu’elle offrait 20 000$ à toute personne proposant des inventions ou des idées valables pour le défi du pôle Sud de la Lune. Le but étant est de récolter de nombreuses idées qui aideront à la recherche pour d’éventuelles missions habitées vers Mars.
Avec des températures avoisinant les -200 °C, la NASA se prépare à toute éventualité face à des conditions encore plus difficiles. Le Défi de sécurité du pôle Sud cherche un moyen de secourir les astronautes dans des conditions de faible gravité, de luminosité exceptionnelle et de températures extrêmes.
Pour mettre toutes les chances de son côté, la NASA a décidé de faire appel au grand public pour l’aider à mettre en œuvre le « système de sauvetage lunaire », recherchant « une conception de pointe, de faible masse et facile à déployer, permettant à un membre d’équipage d’astronaute de transporter en toute sécurité sa combinaison (343 kg) et son partenaire totalement incapable de retourner au système d’atterrissage humain. »
Dans sa petite annonce, l’agence spatiale poursuit : « Votre créativité et votre expertise pourraient combler cette lacune critique et améliorer les mesures de sécurité pour les futurs explorateurs lunaires. En relevant ce défi, vous avez l’opportunité de contribuer au prochain « pas de géant » de l’exploration spatiale habitée. »
45 000$ DE BUDGET
Le système de sauvetage lunaire fait partie d’une cagnotte plus importante de 45 000 $. La NASA souhaite une conception pratique, et facile à déployer par une seule personne. L’objectif est de pouvoir transporter un membre d’équipage blessé jusqu’à 2 km à travers le terrain inhospitalier de la Lune à des angles allant jusqu’à 20 degrés.
Artemis III devrait être suivi d’une deuxième mission habitée avec une nouvelle technologie d’atterrissage en 2028 (Artemis IV), d’un troisième atterrissage avec le véhicule terrestre lunaire en 2030 (Artemis V) et d’une intégration entre le sas d’équipage et le sas scientifique avec la station Lunar Gateway prévue pour 2031 (Artemis VI).
Même si un Iphone possède une puissance de traitement plus de 100 000 fois supérieure à celle de l’ordinateur d’Apollo 11, se diriger vers cette région inconnue de la Lune présente des problèmes très différents en 2024 et au-delà. Si vous pensez avoir une solution pour l’exploration de la Lune par la NASA, vous avez jusqu’au 23 janvier 2025 pour soumettre vos idées et potentiellement réclamer ce prix de 20 000 $. Pour ne rien manquer de l’actualité liée à l’exploration spatiale, inscrivez-vous à la newsletter btlv.
Bob Bellanca (rédaction btlv source NASA – photo home page @btlv)
