3 avril 2025 – Vénus, longtemps considérée comme un enfer, pourrait avoir abrité la vie. Dans tous les cas, une nouvelle équation soutenue par la NASA pourrait bien bouleverser tout ce que nous pensions savoir sur cette voisine.
Proposée par des chercheurs du Centre de recherche Ames de la NASA, une nouvelle approche pour estimer la probabilité de vie sur Vénus relance les débats. Vénus, la planète la plus proche de la Terre aurait peut-être abrité la vie. Présentée lors de la Conférence sur les Sciences Lunaires et Planétaires de 2025, cette nouvelle approche offre une méthode structurée pour évaluer le potentiel de vie non seulement dans le passé, mais aussi dans le présent et le futur. L’idée étant de recadrer la recherche de la vie dans le système solaire.
Si Mars semble être le nouvel eldorado de la recherche de la vie extraterrestre, il va falloir, dorénavant, compter avec Vénus car elle présente des similitudes surprenantes avec la Terre. Ayant toujours été reconnue comme une planète rocheuses aux conditions de surface difficiles, sa taille, sa masse et sa composition sont similaires à celles de la Terre. Située, elle aussi, à la limite intérieure de la zone habitable, l’eau liquide pourrait théoriquement y avoir coulé.
DES DIFFÉRENCES NOTABLES
Malgré tout, il existe des différences notables entre ses deux planètes ; la principale réside dans l’évolution de leurs atmosphères. Alors que la Terre a développé un climat stable et propice à la vie, Vénus a subi un effet de serre incontrôlable, la transformant en l’un des environnements les plus extrêmes et hostiles du système solaire. Lors de la dernière Conférence sur les Sciences Lunaires et Planétaires, la nouvelle équation, intitulée « Probabilité de vie planétaire : l’équation de vie de Vénus et les inconnues des autres mondes », a été présentée par Diana Gentry, directrice du laboratoire d’aérobiologie de la Nasa Ames.
Cette nouvelle équation s’inspire de celle de Drake et sert de « support pour estimer la probabilité de vie à partir de facteurs pouvant être contraints ou quantifiés par l’observation, l’expérimentation et la modélisation ». a-t-on appris.
Dans sa présentation, Diana Gentry a défini cette nouvelle équation de la vie sur Vénus ainis : L = O × R × C , où « O (origine) , la probabilité que la vie apparaisse et s’établisse avant le moment en question ; R (robustesse) , la taille et la diversité potentielles de la biosphère au fil du temps ; et C (continuité), la probabilité que les conditions propices à la vie persistent spatialement et temporellement jusqu’au moment en question.
VIE SUR VÉNUS : DES DÉFIS SPÉCIFIQUES POUR CHAQUE VARIABLE
L’origine de la vie peut être liée à de multiples facteurs dont l’abiogenèse , la panspermie ou à de multiples autres événements indépendants. L’un des plus difficiles à évaluer est la probabilité d’une « évasion ». Pour la robustesse, le modèle dépend de la disponibilité des nutriments, des sources d’énergie et de la diversité biologique de la planète.
« Une faible valeur R indique une biosphère petite ou fragile plus vulnérable à l’extinction due aux menaces capturées dans le terme de continuité final », déclarent les auteurs de l’étude.
La continuité, le troisième terme, considère la survie à long terme de conditions habitables. Cela inclut la stabilité géologique et orbitale, le recyclage des nutriments et les menaces telles que l’activité volcanique ou les impacts importants . Même l’instabilité biogénique peut faire pencher la balance, comme l’a fait le grand événement d’oxygénation de la Terre.
« Une valeur de 0 pour C indique qu’il y a eu au moins une extinction totale entre le moment de l’événement d’origine (y compris la rupture) et le moment évalué », ont écrit les chercheurs.
On ignore si la Terre elle-même a déjà connu une extinction totale suivie d’une résurgence de la vie. Plus la science avance, plus nous prenons conscience que la vie a peut-être été partout dans l’univers sous différentes formes. L’avenir est plein d’espoirs quant à sa découverte. Pour ne rien louper de l’actualité liée à l’espace. Inscrivez vous à la newsletter btlv.
Bob Bellanca (rédaction btlv source NASA)








