Le 4 décembre 2024 – Les sondes spatiales Voyager 1 et 2 de la NASA, lancées en 1977 pour étudier les planètes extérieures du système solaire, ont largement dépassé leur mission initiale.
Elles ont quitté les limites du système solaire depuis longtemps ; Voyager 1 en 2012 et Voyager 2 en 2018. Elles se trouvent maintenant dans l’espace interstellaire, à plus de 15 milliards de kilomètres des planètes qu’elles devaient observer et continuent de voyager dans l’obscurité de l’espace.
Au lieu de s’appuyer sur les faibles rayons de lumière du soleil pour leur énergie, les deux sondes utilisent des générateurs thermoélectriques à radio-isotopes. Ces générateurs fonctionnent grâce à la décomposition radioactive du plutonium 238, fournissant ainsi une source d’énergie directe. Cependant, après des décennies d’exploration, cette source d’énergie est presque épuisée, comme l’indique Wired. Les scientifiques commencent à désactiver les instruments techniques progressivement.
La puissance de sortie diminue d’environ quatre watts chaque année, signifiant que les sondes approchent de leur fin inéluctable. Les scientifiques gardent cependant espoir que Voyager 1 et 2 atteindront leur 50e anniversaire dans l’espace, ce qui est prévu dans un peu plus de deux ans.
TOUJOURS EN CONTACT AVEC VOYAGER 1
Récemment, la NASA a réussi à rétablir la communication avec Voyager 1, qui avait cessé de fonctionner en octobre. Les niveaux d’énergie sont si faibles que l’activation d’un radiateur pour relancer un instrument a déclenché une sécurité, selon Space.com .Cette sécurité a désactivé les systèmes non essentiels pour préserver l’énergie. Heureusement, les communications ont été rétablies le 18 novembre.
Ce n’est pas la première difficulté de Voyager 1. En septembre dernier, les ingénieurs avaient dû changer de propulseur pour maintenir la sonde en état de marche. En mars, la sonde avait envoyé des messages incompréhensibles, nécessitant une nouvelle fois l’ingéniosité des scientifiques.
Voyager 2 a également rencontré des problèmes de communication l’année dernière, mais ceux-ci ont été résolus temporairement. Malgré tous les efforts, la diminution des réserves de plutonium des sondes ne peut être arrêtée. L’équipe scientifique reste reconnaissante envers ces sondes qui ont réalisé une mission historique, franchissant même l’héliopause, la frontière extérieure de l’héliosphère solaire.
Suzanne Dodd, la directrice du projet Voyager, a exprimé sa satisfaction dans un communiqué en novembre. Elle a souligné que l’équipe était heureuse et soulagée que les sondes aient duré assez longtemps pour atteindre cette étape importante. Elle a ajouté qu’ils attendaient avec impatience de découvrir de nouvelles informations en maintenant les sondes Voyager au-delà de l’héliopause. Pour ne rien louper de l’actualité du spatial, inscrivez-vous à la newsletter btlv.
Bob Bellanca (rédaction btlv source WIRED)








