12 avril 2022 – Il y a 3800 ans le Chili a essuyé certainement le plus grand tsunami que la terre ait connu, obligeant ses habitants à fuir ses côtes et à se replier dans les terres pendant 1 000 ans.
LE TSUNAMI
Tout commence par un séisme de magnitude 9,5 sur l’échelle de Richter aux larges des côtes du Chili. Celui-ci avait été créé par une subduction de la plaque de Nazca et celle Sud-Américaine. La subduction est un processus d’enfoncement d’une plaque tectonique sous une autre plaque. Celle-ci a généré un tsunami qui a ravagé il y a 3800 ans toutes les côtes du Chili. À l’époque les hommes préhistoriques ont dû se réfugier dans les terres vu l’ampleur des dégâts. Ce tsunami à l’époque a projeté des rochers à l’autre bout du Pacifique en plein milieu des terres de la Nouvelle-Zélande. Encore aujourd’hui dans le désert le plus aride du monde qu’est celui d’Atacama il reste des traces de ce cataclysme.

Carte des côtes chiliennes © Science Advances
DES CHERCHEURS À LA RECHERCHE DE LA VÉRITÉ
Depuis quelques années des scientifiques font des analyses dans le désert d’Atacama qui est la mémoire de cet évènement. Ils se sont concentrés sur des dépôts sédimentaires laissé par le tsunami. Ceux-ci ont été datés au radiocarbone qui fixe les évènements en 1778 avant notre ère. Une immense brèche à également été découverte. “Nous avons trouvé des preuves d’une rupture d’environ mille kilomètres de long juste au large de la côte du désert d’Atacama, et c’est énorme” s’est exprimé James Goff, géologue et spécialiste des tsunami de l’Université de New South Wales en Australie. Les scientifiques estiment que le tsunami qui a frappé les côtes chiliennes il y a 3800 ans mesurait entre 15 et 20 mètres.

Dépôts du tsunami visibles dans une tranchée © University of Southampton
L’IMPACT SUR LES POPULATIONS
D’après les chercheurs il aura fallu près de 1000 ans pour que les Chiliens retournent sur les côtes. Ceci nous montre qu’à l’époque toutes les générations se transmettaient l’histoire de cet extraordinaire tsunami et qu’ils en avaient très peur. Quand ils se sont réinstallés au bord des côtes les habitants ont construit leurs maisons à une vingtaine de mètres au dessus de la mer qui était la hauteur maximale que la vague avait atteint.
Pour conclure, ces données nous permettent de mieux comprendre l’évolution dans cette partie du monde ainsi que la faculté d’adaptation de ces peuples. Cela permet également aux chercheurs de mieux comprendre les risques que la côte chilienne peut subir.
Thomas Nouvel (rédaction btlv.fr Source Science Advances)





