Une image récente du télescope concernant l’objet interstellaire 3I/ATLAS a montré que celui-ci expulsait une grande quantité de poussière et de glace dans l’espace. Cette observation a été réalisée par le télescope jumeau de l’observatoire du Teide, situé à Tenerife, dans les îles Canaries.
L’astronome de Harvard a répondu aux questions de btlv.fr
L’objet interstellaire, qui est le troisième de ce type à passer dans notre système solaire, a été observée de manière plus détaillée. L’image composite a révélé que 3I/ATLAS émettait de la glace et de la poussière, comme l’a rapporté le service Astronomer’s Telegram, qui diffuse des informations à la communauté astronomique. Ce dernier avait précédemment signalé un faible jet sur des images en bande g profonde de la comète interstellaire.
Ce phénomène d’éjection de matière est provoqué par la proximité de l’objet avec le Soleil, qui a réchauffé sa surface. La dernière image montre une queue semblable à celle des comètes du système solaire. L’image obtenue a montré le noyau central de la comète, composé de roche et de glace, sous la forme d’un grand point noir. En revanche, une lueur blanche représente son atmosphère, appelée chevelure.

Illustration @btlv
Lors de l’observation, 3I/ATLAS était situé à moins de 1,8 unité astronomique de la Terre. Cela a permis aux astronomes de l’observer avec de petits télescopes avant que l’objet ne disparaisse à nouveau. Les images ont été réalisées en 159 poses de 50 secondes chacune. Miquel Serra-Ricart, astrophysicien et directeur scientifique de l’institut de recherche privé Light Bridges, a commenté que cette méthode d’observation était courante.
3I/ATLAS SE RECHAUFFE
Pour Miquel Serra-Ricart, astrophysicien et directeur scientifique de l’institut de recherche privé Light Bridges.Serra-Ricart qui a partagé cette image, ce type d’éjection est courant avec ce type d’objets glacés. Il a expliqué que les comètes ne se réchauffent pas de manière uniforme lorsqu’elles s’approchent du Soleil. Les zones exposées au Soleil se réchauffent plus rapidement, et dans les zones moins exposées, des gaz sublimés sous la surface peuvent s’échapper, créant ainsi des jets dirigés vers le Soleil.
Selon les évaluations de l’astrophysicien, le jet pourrait être situé à 10 000 km de la surface de 3I/ATLAS. Comme observé en août par le télescope spatial James Webb (JWST) de la NASA, le jet était probablement constitué de particules de poussière et de dioxyde de carbone.
DEUX JETS, L’UN VERS LE SOLEIL, L’AUTRE VERS L’OPPOSÉ
Avec la rotation du noyau de la comète, les jets ont commencé à se disperser. Certains matériaux sont tombés dans la queue de la comète, tandis que d’autres sont restés dans la chevelure. C’est le vent solaire, une force émise par le Soleil, qui a expulsé ces matériaux. En 2020, le télescope spatial Hubble a capturé ce phénomène sur la comète C/2020 F3 NEOWISE. Miquel Serra-Ricart a expliqué à Live Science que les jets étaient dirigés vers le Soleil, tandis que la queue de la comète était orientée dans la direction opposée au Soleil. Ce déséquilibre a permis à la comète d’avoir en même temps un jet pointant vers le Soleil et une queue dans la direction opposée.
DES THEORIES SUR LA COMETE REMISES EN QUESTION
Lorsque l’objet est réapparu de l’ombre derrière le Soleil, les astronomes ont pu observer les modifications survenues à 3I/ATLAS. Ces observations étaient essentielles pour clarifier les différentes théories qui circulaient à son sujet. Les explications scientifiques concernant les deux caractéristiques distinctes de la comète ont contredit la théorie extraterrestre soutenue par l’astronome de Harvard Avi Loeb. Inscrivez-vous gratuitement à notre newsletter.
Valentin Rican (rédaction btlv source Astronomer’s Telegram – photo home page)








