Le 9 janvier 2025 – lors d’une annonce faite mardi, la NASA a déclaré qu’elle envisageait de solliciter l’assistance des sociétés spatiales de Jeff Bezos et Elon Musk, à savoir Blue Origin et SpaceX, pour l’opération de rapatriement sur Terre des échantillons de roches prélevés sur Mars.
En raison d’une augmentation significative des coûts et des délais, l’agence spatiale des États-Unis a dû revoir sa stratégie pour la mission de retour des échantillons martiens. Elle considère désormais deux alternatives, l’une d’entre elles impliquant une collaboration avec des entreprises privées. Ce changement de cap survient alors que, selon les médias d’État, la Chine, concurrente géopolitique majeure, prévoit de lancer une mission comparable vers la planète rouge aux alentours de 2028. Si cette mission aboutit, la Chine pourrait devenir la première nation à réussir un tel exploit.
Un voyage aller-retour vers Mars est un processus complexe qui peut prendre plusieurs années. Au départ, la NASA envisageait de ramener les échantillons martiens aux alentours de 2030. Cependant, un audit interne l’année dernière a jugé cette échéance “irréaliste”, estimant que le retour des échantillons ne pourrait pas avoir lieu avant 2040. Bill Nelson, le directeur de la NASA, a reconnu lors d’une conférence de presse que cette situation était “tout simplement inacceptable”.
MARS COÛTE CHER
Avec les deux nouvelles options envisagées, le retour des échantillons Martiens est désormais prévu entre 2035 et 2039. L’une des options implique l’utilisation d’une entreprise privée pour la première phase de la mission, tandis que l’autre option utilise un système déjà en service auprès de la NASA. L’agence spatiale américaine prévoit de choisir entre ces deux alternatives en 2026. Ces options concernent l’envoi sur Mars de l’engin spatial chargé de récupérer les échantillons et de les mettre en orbite.
Ensuite, un vaisseau de l’ESA (Agence spatiale européenne) sera chargé de les ramener sur notre planète. Depuis 2021, le rover Perseverance explore Mars pour détecter des traces d’une vie microbienne qui aurait pu exister il y a des milliards d’années, à une époque où la planète rouge était plus humide et plus chaude. Cette mission a pour but de ramener sur Terre 30 échantillons collectés par le rover. Les options actuellement à l’étude devraient également permettre à la NASA de réaliser des économies, alors que l’agence spatiale américaine est confrontée à des limitations budgétaires.
En 2024, des experts avaient estimé le coût de la mission initiale à 11 milliards de dollars, soit près du double du montant annoncé au départ. Grâce à ces nouvelles options, le coût de la mission devrait être réduit, s’élevant entre 5,8 et 7,7 milliards de dollars, selon des responsables. Pour ne rien louper de l’actualité liée à l’espace, inscrivez-vous à la newsletter btlv.
Bob Bellanca (rédaction btlv source AFP)
