8 juin 2022 – En mars 2020 nous recevions l’astronome émérite Seth Shostak afin qu’il nous parle de son travail au SETI et de l’avancée en terme de recherche de vie extraterrestre. Depuis les chose ont évolué. La NASA s’est mise en chasse des extraterrestres, et le Pentagone reconnaît la réalité physique du phénomène Ovni.
Véritables oreilles de la Terre, les centaines de paraboles du SETI tournées vers le ciel n’ont toujours rien captées, officiellement, qui pourraient valider un contact extraterrestre. Malgré tout, le SETI est la mémoire des sons de l’univers. Malheureusement, les données collectées au début du projet SETI@home risquent de disparaitre à jamais.

Les oreilles de la terre / © photo btlv
PROBLÈME INFORMATIQUE
Cela peut paraître incroyable pour ce type de centre de recherche, mais si de nos jours les systèmes informatiques distribués sont monnaie courante, en 1999, lorsque des chercheurs de l’Université de Californie à Berkeley ont lancé le projet SETI@home pour analyser les données astronomiques à la recherche de signes d’intelligence extraterrestre, c’était encore quelque chose d’unique et de spécial.
A l’époque, toute personne équipée d’une connexion Internet pouvait télécharger un logiciel spécial et participer à la recherche SETI@home en permettant à la puissance de traitement de réserve de son ordinateur de travailler sur les données SETI.
UN ÉNORME SUCCÈS
Comme on peut l’imaginer, le projet a rapidement rencontré un public de passionnés, avec des dizaines de milliers de connectés, devenant l’un des projets scientifiques participatif et citoyens les plus réussis. A son apogée, il a rassemblé plus d’un million d’ordinateurs dans plus de 230 pays. Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et l’aspect informatique participatif du projet est en pause indéfinie depuis 2020.
Après avoir pris une telle décision, les dirigeants du SETI ont pu constater qu’une grande partie des données collectées au début des années 2000 étaient désormais stockées dans des formats et des serveurs devenus obsolètes et non pris en charge depuis de nombreuses années.

Les serveurs Sun Enterprise de SETI@HOME / crédit photo Eric Kopela
Pour Eric Korpela, le directeur du programme à Motherboard « ces machines ne sont plus fabriquées par une entreprise qui a fermé ses portes… Elles fonctionnent sur un système d’exploitation qui n’existe plus…Elles ont servi formidablement pendant une décennie ou plus… Nous parcourons les choses si vite qu’elles se perdent à moins que nous ne fassions un effort direct pour les sauver ». Comme on peut le comprendre avec ce constat, cela n’a pas été fait, cela signifie qu’il existe une possibilité que toutes ces données soit perdues à jamais.
Bob Bellanca (rédaction btlv.fr Source Vice.com)





