10 janvier 2025 – La découverte a été fait par l’ouvrier d’une carrière de calcaire du sud de l’Angleterre. Près de de 200 traces de dinosaures remontant à 166 millions d’années ont été répertoriée par les chercheurs.
C’est une véritable autoroute de dinosaures que les chercheurs des universités d’Oxford et de Birmingham ont mis à jour. Selon eux, les traces appartenaient à Megalosaurus, premier dinosaure nommé scientifiquement il y a 200 ans. Cette découverte extraordinaire, réalisée après qu’une équipe de plus de 100 personnes a fouillé la carrière de Dewars Farm dans l’Oxfordshire en juin, élargit les travaux de paléontologie antérieurs dans la région et offre de meilleures perspectives sur la période du Jurassique moyen.
« Ces empreintes offrent une fenêtre extraordinaire sur la vie des dinosaures, révélant des détails sur leurs mouvements, leurs interactions et l’environnement tropical dans lequel ils vivaient », a déclaré Kirsty Edgar, professeur de micropaléontologie à l’Université de Birmingham.
L’AUTOUROUTE DES DINOSAURES SOULÈVE DES QUESTIONS
Parmi les dinosaures qui ont emprunté, quatre des pistes de cette route, on trouve le sauropode, un animal au long cou mais aussi le Cetiosaurus, un beau bébé qui mesurait près de 18 mètres de long. Les chercheurs ont pu également noter la présence d’un Megalosaurus, un prédateur féroce de 9 mètres qui a laissé une empreinte caractéristique à trois griffes et qui a été le premier dinosaure à être nommé scientifiquement il y a deux siècles.
Crédit photo (Université de Birmingham via AP)
Les scientifiques ont également une zone où les pistes se croisent qui soulève des questions sur d’éventuelles interactions entre les carnivores et les herbivores.
« Les scientifiques connaissent et étudient le mégalosaure depuis plus longtemps que tout autre dinosaure sur Terre, et pourtant ces récentes découvertes prouvent qu’il existe encore de nouvelles preuves de l’existence de ces animaux, qui attendent d’être découvertes », a déclaré Emma Nicholls, paléontologue des vertébrés au Musée d’histoire naturelle de l’Université d’Oxford.
Il y a près de 30 ans, 40 séries d’empreintes de pas découvertes dans une carrière de calcaire de la région étaient considérées comme l’un des sites de traces de dinosaures les plus importants au monde sur le plan scientifique. Mais cette zone est aujourd’hui en grande partie inaccessible et les preuves photographiques sont limitées car elle est antérieure à l’utilisation d’appareils photo numériques et de drones pour enregistrer les découvertes.
L’équipe qui a travaillé sur le site cet été a pris plus de 20 000 images numériques et a utilisé des drones pour créer des modèles 3D des empreintes. Cette mine de documentation aidera les études futures et pourrait faire la lumière sur la taille des dinosaures, leur façon de marcher et la vitesse à laquelle ils se déplaçaient.
« La préservation est si détaillée que nous pouvons voir comment la boue s’est déformée lorsque les pattes du dinosaure y entraient et sortaient », a déclaré Duncan Murdock, géologue au musée d’Oxford. « Avec d’autres fossiles comme des terriers, des coquillages et des plantes, nous pouvons donner vie à l’environnement boueux du lagon dans lequel marchaient les dinosaures. »
La semaine prochaine, la BBC présentera les résultats des analyse dans l’émission « Digging for Britain ». Pour ne rien louper de l’actualité liée à la paléontologie, inscrivez-vous à la newsletter btlv.
Bob Bellanca (rédaction btlv source universités d’Oxford)
