Mars étant l’objectif de la NASA, sa mission CHAPEA 2, entamée le 19 octobre, voit quatre volontaires confinés pour une durée de 378 jours dans un habitat 3D à Houston. Cette simulation vise à reproduire les conditions de vie sur Mars.
L’objectif de cette expérience est de rassembler des informations cruciales concernant la santé et la performance des futurs équipages lors des missions sur Mars. Les participants ont débuté leur mission en plein shutdown. Le 19 octobre, la NASA a lancé la seconde mission de son programme CHAPEA (Crew Health and Performance Exploration Analog). Quatre chercheurs vivent reclus pour 378 jours dans un habitat qui simule les conditions d’une mission de longue durée sur Mars.
DES EXPÉRIENCES INDISPENSABLES POUR LES MISSIONS VERS MARS
Ces missions permettent d’étudier la santé et la performance des astronautes sous les contraintes d’un voyage vers la planète rouge. L’expérience vise à recueillir des données pour préparer de futures missions vers Mars. Le programme CHAPEA consiste à organiser des missions d’un an pendant lesquelles l’équipage, de quatre personnes est isolé dans un habitat de 158 m². L’installation est située au Johnson Space Center à Houston, au Texas. Il s’agit d’une structure imprimée en 3D conçue pour reproduire un futur habitat de surface martien.
Créé par la société ICON, l’habitat baptisé Mars Dune Alpha comprend des chambres, une cuisine et une infirmerie, des espaces de travail scientifique et une salle de sport. Les quatre participants pourront aussi bénéficier d’une zone « zone extérieure » qui simule le sol martien pour les sorties extravéhiculaires en scaphandre. La fin de cette simulation de 378 jours est prévue pour le 31 octobre 2026. Les volontaires vont devoir gérer l’isolement prolongé, les limitations de ressources et les retards de communication de 22 minutes avec la Terre.
QUATRE PROFILS VARIES POUR 378 JOURS SUR MARS
L’équipage de CHAPEA Mission 2 est composé de quatre volontaires, choisis pour leurs différents profils. Ross Elder, major et pilote d’essai dans l’US Air Force, assume le rôle de commandant de la mission. La colonelle Ellen Ellis, qui fait partie de l’US Space Force, occupe le poste d’officier médical. Matthew Montgomery, qui travaille en tant que consultant pour la conception de matériel, est l’officier scientifique. Pour conclure, James Spicer, qui est le directeur technique dans le domaine de l’aérospatiale et de la défense, a le rôle d’ingénieur de vol.
Ces membres de l’équipage vont jouer un rôle clé en fournissant des données cruciales pour la conception des véhicules et la planification des missions, comme l’a expliqué Grace Douglas, la chercheuse principale du programme CHAPEA. Elle a souligné que les données recueillies lors de ces missions simulées sont indispensables pour atteindre l’objectif de la NASA, qui est d’envoyer des astronautes en exploration sur Mars.
Les volontaires participeront à une variété d’activités qui imitent la vie et le travail sur la planète rouge. Ils s’occuperont de la culture de plantes, de l’entretien de leur habitat, et pratiqueront des exercices physiques. De plus, ils réaliseront plusieurs sorties extravéhiculaires, appelées « Marswalks », dans un environnement de sable rouge près de leur habitat, équipés de combinaisons spatiales.
Ellen Ellis s’est exprimée avec enthousiasme sur cette opportunité unique de contribuer à un projet d’une grande importance pour l’humanité. Elle a souligné que le travail de cette équipe pourrait améliorer la sécurité et le confort des astronautes destinés à Mars, tout en minimisant les risques pour leur santé et leur sécurité.
LES COMMUNICATIONS DE MARS VERS LA TERRE
L’un des défis majeurs de cette mission sera le temps de communication. Les communications, qui se font à la vitesse de la lumière, engendrent un retard de 13 à 22 minutes avec le centre de contrôle des missions. Cette contrainte temporelle est conçue pour favoriser l’autonomie des participants.
Le directeur technique James Spicer a expliqué que les membres de l’équipage doivent être capables de prendre des décisions et de réagir de manière autonome à diverses situations. Il a souligné que lors d’une éventuelle difficulté, l’équipe pourrait concevoir une solution et la mettre en œuvre avant que le centre de contrôle ne soit informé de la situation. Inscrivez-vous gratuitement à la newsletter.
Valentin Rican (rédaction btlv source Cité de l’espace – photo home page @NASA)








