Les humains mutants risquent-ils de nuire à l’espèce humaine ? Le transhumanisme permettrait à l’Homme de vivre jusqu’à 500 ans.
Prolonger la vie humaine grâce à des avancées technologiques fascine. La perspective d’un homme « augmenté », capable de vivre parfois plusieurs siècles, séduit les partisans du transhumanisme. Cette ambition fait face toutefois à plusieurs limites. D’abord sociales : les humains non « transformés » risquent d’être mis à l’écart. Ensuite éthiques : qui décide des critères de cette « amélioration » ? Quelles sont les conséquences ?
Herbert Sim de Mendlesham, futuriste et investisseur technologique, défend l’idée de transformer les pensées humaines en actions concrètes et rapides (l’ombre des courants transhumanistes plane sur les débats bioéthique). Des casques capables de capter les ondes cérébrales sont déjà en développement. Mais cette efficacité radicale soulève la question du contrôle de l’esprit humain.

La technologie a l’air d’avancer plus vite que le débat public. L’IA bat désormais l’homme dans des domaines stratégiques : un ordinateur a récemment vaincu un joueur professionnel au jeu de go, selon le journal Le Point. Mais là, l’ordinateur aurait calculé les meilleurs algorithmes, sans faire appel à une quelconque intuition. Cette dernière est pourtant une capacité exclusivement humaine, nécessaire aussi pour ce type de jeux.
De même, nous pouvoir voir de l’IA partout. Les caisses automatiques remplacent les employés. Des individus se confient à des intelligences artificielles comme ChatGPT, délaissant ainsi les psychologues. Certains parlent même d’un lien affectif, de confident. Derrière ces usages, des risques de cybersécurité apparaissent. Les données privées deviennent monnayables. L’intimité mentale, elle, est menacée.
LE TRANSHUMANISME, UNE PROMESSE QUI INQUIÈTE
Selon le CNRS, le transhumanisme promet une émancipation de l’homme par la technologie, mais repose souvent sur des illusions. L’idée des humains mutants semble creuser un fossé entre les individus. D’autres acteurs, comme Elon Musk, pour améliorer les capacités de l’homme tout en « contrant » l’intelligence artificielle. Celui-ci travaille sur des implants cérébraux capables d’amplifier les fonctions cognitives. Mais là encore, la frontière entre amélioration et domination pose question. La réponse n’est pas simple.
D’un côté, le transhumanisme ouvre des perspectives productives et thérapeutiques. De l’autre, il ne garantit pas forcément le bon développement de l’humain. Peut-être représente-t-il un tournant humain majeur, mais ses promesses masquent de véritables pertes : l’intuition, la réflexion, et le contact humain. Pour ne rien manquer de l’actualité liée au transhumanisme, inscrivez-vous à la newsletter btlv.
Emma Lorsery (rédaction btlv – source Mysterious Universe – photo home page BTLV)







