(MYSTÈRE) L’énigme des cercles de fées en Australie a été résolue par l’équation de Turing

26 février 2021

26 février 2021 – Les cercles de fées sont des formations végétales que l’on trouve notamment en Australie et dans certaines régions d’Afrique australe, dans les zones arides. Dans le désert de Namibie, par exemple, sur une surface nue, des tâches circulaires de plusieurs mètres de diamètre s’étendent sur des centaines de kilomètres. Selon le docteur Stephan Getzin de l’université de Göttingen, « La végétation bénéficie de l’écoulement d’eau supplémentaire fourni par les grands cercles de fées, et maintient ainsi l’écosystème aride fonctionnel, même dans des conditions très difficiles et sèches ». Alan Turing, le mathématicien qui est à l’origine de l’informatique moderne (l’ordinateur) et des bases de l’intelligence artificielle (IA) avait proposé, avant sa mort volontaire en 1954, un modèle mathématique de morphogenèse. Les structures spatiales formées par le mécanisme physico-chimique très simple qu’il a suggéré s’appellent depuis des « structures de Turing ».

Les cercles de fées pourraient être le résultat de l’auto-organisation de la végétation © Stephan Getzin, University of Göttingen

Le Dr. Getzin précise que « sans l’auto-organisation des herbes, cette région deviendrait probablement complètement déserte et serait dominée par un sol dénuée de toute végétation  ».
Grâce à l’équation de Turing, l’énigme des cercles de fées a donc été résolue. L’étude récente de l’équipe de Stephan Getzin vient de la valider que la loi de Turing s’applique à ces structures végétales de 1 à 10 mètres de diamètre appelés « cercles de fées » qui sont disposés en un réseau répétitif : un cercle est entouré d’en moyenne 6 autres cercles.
Avec divers dispositifs techniques, les scientifiques dirigés par le Dr. Stephan Getzin ont montré que loi de Turing s’applique aux « cercles de fées ». On retrouve également des modèles de ce genre chez les zèbres ou encore les léopards et comme en Australie, avec les structures végétales composées d’arbustes de Triodia, une plante graminée. Ce phénomène qui lie la nature à la physique est surprenant, et c’est l’équation de « réaction-diffusion » de Turing qui montre comment s’organise cette dynamique d’auto-organisation.
Dans le monde du vivant, la nature s’arrange pour créer des copies de partie d’elle-même comme Turing l’avait envisagé mathématiquement.

Statue en ardoise du mathématicien Alan Turing à Bletchley Park, Bletchley, Milton Keynes, Grande-Bretagne

Thierry Penin (rédaction btlv.fr)

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