23 mai 2022 – Connaissez vous l’étrange cratère de Batagaika en Sibérie ? Ce dernier à la forme d’un ”vaisseau extra-terrestre” ne cesse d’augmenter en superficie et en profondeur. D’ailleurs, cela inquiète les scientifiques puisqu’il libère des poches de méthane qui finissent par exploser. Il fait cependant le bonheur des archéologues et paléontologues qui y découvrent des trésors remontant à 200 000 ans.
Le gigantesque cratère est apparu en 1960 au Nord de la Sibérie. Les habitants de cette région l’ont renommé “la porte de l’Enfer” en raison de ces quelques caractéristiques effrayantes. Justement, c’est en 1960 qu’il a commencé à se former, à cause de la déforestation selon les scientifiques. En effet, les arbres permettaient de cacher la terre du soleil, ce qui évitait la fonte des glaces pendant l’été. N’ayant plus d’ombre, le pergélisol (un sol gelé qui se maintient à une température égale ou inférieure à 0) fond et entraîne des effondrements.

Le cratère capturé en photo © Instagram / SZ
À ce jour, le cratère s’étend sur près d’un kilomètre de long et 86 mètres de profondeur. Grâce à ses dimensions, il est reconnu comme l’un des plus grand au monde. Cependant, d’après les scientifiques qui le surveillent grâce aux donnés satellites, un problème majeur se pose. Le cratère de Batagaika grandit à une vitesse bien trop préoccupante. Il se creuse au rythme de 10 à 30 mètres par an.
Si la situation est préoccupante, c’est en raison du gaz qu’il peut libérer. Dans cette région de Russie, de nombreuses poches de méthane sont piégées dans le sol. Il y a aussi du dioxyde de carbone enfermé depuis des millénaires.
LES MYSTÈRES DU CRATÈRE DE BATAGAIKA
Malgré les gaz dégageant d’énormes explosions et des effets néfastes pour la santé humaine, de belles découvertes y sont faites. Tout d’abord, le pergélisol peut y être étudié et de nouveaux fossiles sont recensés.
En 2009, une carcasse vieille d’environ 4 400 ans avait été mise à jour. Les chercheurs avaient également trouvé celle momifiée d’un jeune bison, il y a aussi des restes de mammouths et de rennes. Par ailleurs, les scientifiques ont prélevé des échantillons de sol et des végétaux. Cela a permis ainsi de déterminer quels étaient les types de sol et de forêt à cette époque.
De cette façon, le cratère de Batagaika est le résultat des conséquences du réchauffement climatique, mais il est aussi un puit important qui révèle de nombreux trésors historiques. « Si nous pouvons comprendre à quoi ressemblait l’écosystème à cette époque, cela pourrait nous donner quelques soupçons sur la façon dont l’environnement pourrait changer aujourd’hui si le climat se réchauffe » a déclaré Julian Morton, scientifique de l’université de Sussex en Angleterre.
Crédit image d’accueil : Süddeutsche Zeitung
Valentin Rican (rédaction btlv.fr)





