10 janvier 2025 – La société aérospatiale ispace, une start-up japonaise, a déclaré avoir appris de ses erreurs lors d’une mission lunaire sans pilote il y a presque deux ans, avant de lancer sa deuxième mission lunaire sans pilote, prévue le 15 janvier.
En avril 2023, la première tentative de la start-up pour alunir avait échoué avec un “atterrissage dur” et non récupérable de sa navette spatiale, anéantissant ses rêves d’être le premier acteur privé à poser un vaisseau sur la Lune. Peu après cet échec, la société Intuitive Machines, originaire de Houston, avait réussi à accomplir cet exploit avec un vaisseau spatial sans pilote qui avait atterri de manière incorrecte mais avait réussi à réaliser des analyses et à transmettre des images.
Ispace, bien que n’ayant pas réussi à être les premiers, cherche à s’assurer une place dans l’histoire de l’exploration spatiale, alors que les missions lunaires se multiplient, tant pour les entreprises privées que pour les gouvernements. “Nous avons été déçus par l’échec de la mission 1”, a exprimé Takeshi Hakamada, le fondateur et PDG d’ispace, lors d’une conférence de presse. “Cependant, nous voulons envoyer un message à travers le Japon : il est crucial de se remettre en question après un échec et d’en tirer des enseignements (…) Nous allons faire de la Mission 2 un succès”, a-t-il affirmé.
L’alunisseur, nommé Resilience, s’envolera du Kennedy Space Center en Floride mercredi, en même temps qu’un autre atterrisseur lunaire de la société Firefly Aerospace. Si Resilience réussit son alunissage, il déploiera des mini-véhicules de partenaires commerciaux.
LA LUNE, UN VERITABLE ENJEU
L’atterrisseur Blue Ghost de Firefly Aerospace atteindra la Lune après 45 jours de voyage, suivi du Resilience d’ispace, que la société japonaise espère ramener sur notre planète entre fin mai et début juin. Seules cinq nations ont réussi à réaliser un atterrissage en douceur sur la Lune : l’Union soviétique, les États-Unis, la Chine, l’Inde et, plus récemment, le Japon.
Plusieurs entreprises cherchent à proposer des possibilités d’exploration spatiale plus fréquentes et moins coûteuses que les gouvernements. Space One, une autre start-up japonaise, vise à être la première entreprise du pays à placer un satellite en orbite, bien qu’elle ait rencontré des difficultés jusqu’à présent. Toyota, le leader mondial de l’automobile, a également annoncé cette semaine un investissement de 43 millions d’euros dans la société japonaise Interstellar Technologies, spécialisée dans les fusées.
Interstellar a souligné que la demande mondiale pour le lancement de petits satellites avait considérablement augmenté, passant de 141 lancements en 2016 à 2 860 en 2023, une croissance d’environ 20 fois, grâce aux entreprises spatiales privées, aux préoccupations liées à la sécurité nationale et aux avancées technologiques. Ce secteur est notamment dominé par SpaceX, la société aérospatiale du milliardaire Elon Musk. Pour ne rien louper de l’actualité liée à l’espace, inscrivez-vous à la newsletter btlv.
Bob Bellanca (rédaction btlv source AFP)








